Raffarin et l'UMP veulent la tête de S. Royal, qui contre-attaque

Publié le par Johan

Jean-Pierre Raffarin a réclamé lundi la démission de Ségolène Royal de la présidence de Poitou-Charentes, l’accusant de "délinquance sociale" après sa condamnation en appel dans un procès intenté par deux anciennes attachées parlementaires. " Délinquance sociale ", une expression que Raffarin a dû apprendre en regardant le comportement de ses amis.

L’affaire : Ségolène Royal, a été condamnée jeudi dernier à verser des salaires impayés à ses anciennes collaboratrices, au terme d’une dizaine d’années de procédure.

Dans un communiqué, Ségolène dénonce un "guet-apens judiciaire" monté par l’UMP et les "propos diffamatoires" de Jean-Pierre Raffarin.

"Dans le jugement, dont curieusement l’UMP a eu connaissance avant tout le monde, le terme de ’licenciement abusif’ n’apparaît pas", note-t-elle.

"Cette raffarinade a au moins un avantage. On voit bien qui est à l’origine de ce guet-apens judiciaire. Ceux qui l’ont organisé n’ont pas, contrairement à ce qu’ils prétendent, obtenu tout ce qu’ils souhaitaient", ajoute-t-elle.

Ses proches ont également vivement réagi

"L’exploitation politique qu’il fait d’une procédure judiciaire est indigne d’un ancien Premier ministre, candidat à la présidence du Sénat", juge Jean-Louis Bianco, son ancien directeur de campagne présidentielle.

"Tout le monde sait qu’il n’a jamais digéré d’avoir perdu la Région Poitou-Charentes. L’UMP ferait mieux de s’occuper des problèmes des Français plutôt que d’alimenter des polémiques scabreuses pour faire oublier son incurie et ses échecs"

S’estimant "salis" par les accusations de l’UMP, six collaborateurs actuels de Ségolène Royal disent leur "écoeurement" face au "harcèlement judiciaire" de la droite.

"Nous voulons dire aujourd’hui solennellement que Ségolène a toujours bien traité, bien payé et bien considéré toutes celles et tous ceux qui travaillent pour elles", écrivent le maire de Melle, fief électoral de Ségolène Royal et cinq assistantes parlementaires dans un communiqué conjoint.

De leur côté, les élus socialistes de Poitou-Charentes fustigent "l’exploitation éhontée" de la décision de la cour d’appel de Rennes et notent dans un communiqué que l’une des plaignantes travaille aujourd’hui pour un député UMP.

Ce coup "bassement politicien" n’a qu’une finalité : "masquer" les "dégâts" de la politique de la droite, en région et sur le plan national.

Raffarin, homme " du passé "

Dans une déclaration à l’AFP, le sénateur socialiste affirme : "Jean-Pierre Raffarin est en campagne électorale pour briguer la présidence du Sénat. Rien ne l’arrête. Il pense comme beaucoup de politiciens du passé que plus c’est gros, plus ça passe". "Justement, poursuit M. Assouline, ça ne passe plus tout à fait comme cela".

"Il s’agit non seulement de masquer tous les loupés du gouvernement", assure M. Assouline, "mais plus largement de tenter de bâillonner ou de faire pression sur l’expression de celle qui, avec le plus de force et le plus détermination, n’a cessé de défendre le pouvoir d’achat et les salaires des Français depuis l’automne".

Avec Agences

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